Je suis comme Ségolène : je dois analyser les raisons de mon échec. Ségolène peut accuser les médias sarkozystes d’avoir été sarkozystes et je peux accuser les médias sarkozystes d’avoir été sarkozystes, donc d’avoir boycotté le CD SARKOZY SELON TERNOISE. Je peux aussi accuser les médias Ségolènistes d’avoir été Ségolènistes et d’avoir boycotté le même CD à cause de la présence d’une chanson Ségolène, parodie de Bécassine.
J’expliquais même pourquoi la gauche ne pouvait pas gagner, dans la parodie d’un texte grave de Renaud, putain de camion, devenu putain d’élections . Ce qui n’était naturellement pas suffisant pour les médias sarkozystes bloqués par les chansons pensées offensantes pour leur champion.
S’il y avait eu des médias bayrouistes, peut-être auraient-ils accueilli chaleureusement ce CD ? Non ! J’ai voté François Bayrou à l’élection présidentielle, j’ai expliqué les raisons de mon vote dans LE WEBZINE GRATUIT mais sur le CD, aucune chanson pro béarnaise ! Noter « citoyen indépendant plutôt centre gauche philosophique » était trop compliqué pour l’arène politique. Et surtout, être « indépendant », c’est se marginaliser du jeu social !
Et dans la chanson politique, il faut choisir son camp ! Jusqu’à baver de la bonne vieille démagogie. Drapeau devant : Même être communiste, ça m’aurait valu plus de médias, l’Humanité et quelques satellites se seraient enflammés. Quelques médias ségolènistes, toujours dans leur vieille chimère d’union de la gauche, auraient chroniqué ce « CD sympathique ». Moi qui suis un simple observateur, un Balzac de la chanson, j’ai négligé cette exigence. Ou plutôt : je la connaissais mais j’ai cru pouvoir la dépasser, soulever des montagnes.
Comme Ségolène, comme François Bayrou aussi d’ailleurs, j’étais trop éloigné des tristes réalités !
Les élections présidentielles et la production musicale ont leurs exigences. Nicolas Sarkozy et Renaud l’ont compris depuis longtemps !
Ségolène Royal, peut, en plus, accuser son parti de misogynie, montrer les bâtons qui lui furent balancés dans les roues et si j’avais été beur du 9-3, vociférant des banalités incompréhensibles, les médias s’attroupaient au pied de l’immeuble. Mais je vis à Montcuq, si loin des caméras et des chroniqueurs camératisés.
Ségolène et moi pouvons nous trouver de bonnes raisons. Mais surtout, nous pouvons vous le promettre : nous ferons mieux la prochaine fois ! Enfin, ce n’est pas certain. Mais nous essayerons !
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